JUNGLA, la vierge africaine est une BD érotique bimensuelle des éditions Errighi SRL à qui l’on doit aussi Messalina, Gold-ake, et autres « Isabelle« . Le n° 1 date de septembre 1968 et les dessins sont de STELIO FENZO (auteur de Kiwi et Al Capone), Mario CUBBINO prend la suite au n° 4. Vraisemblablement un autre dessinateur illustra certains numéros en plus de Floriano Bozzi (Auranella). Les dessins en noir et blanc sont dans le plus pur style HUGO PRATT qui, nous le savions déjà, fait école un peu partout.
Nous sommes au Congo…
Les tribus y sont féroces, sous l’emprise de la sorcellerie et des mercenaires de tous poils qui viennent dans la jungle exercer toutes sortes de trafics illicites : de l’ivoire aux diamants, en passant par la capture des animaux ou celle des belles indigènes … à moins d’installer des bases militaires avec l’espoir de devenir des Napoléons de la Jungle !
On y trouve des cités secrètes aux mains d’Egyptiens (les anciens !) dans le meilleur style Burroughien, de vrais vampires femelles qui ne se refusent pas un solide mâle avant d’en faire leur casse-croûte quotidien.
On y trouve aussi la belle vierge africaine, une splendide blanche qui répond au doux nom de JUNGLA et que rien n’étonne, surtout pas l’étrange désir que l’on a d’elle. Et quand je dis « on », cela signifie aussi bien le chef UTUMBU son ami, que tous les hommes et autres bestioles du genre « Zombies ». Heureusement pour elle, elle est protégée par le puissant et mystérieux TATTOO, le grand sorcier, et chaque tentative de viol s’achève par un échec… sauf quand il s’agit du beau NORTON, un Américain qui se trouve là sous le drapeau de l’ONU, et qu’elle retrouve toujours avec plaisir!
Cette douce jeune fille est très bien armée contre les imprévus de la vie. Bien sûr, elle a un énorme poignard qui lui bat la cuisse et qui ne semble pas la gêner outre mesure dans ses acrobaties. Elle possède également un arc et de terribles flèches à deux dents, mais ses armes les plus puissantes sont sex-appeal qui tourmente suffisamment ses ennemis pour qu’ils ne pensent plus à la tuer, et son pouvoir sur les animaux de la brousse qu’elle dirige grâce à des sons fort disgracieux dans la bouche d’une frêle et pure jeune fille.
Notons que nous avons beau être dans la jungle, l’hygiène commande : notre beauté se baigne dans tous les numéros pour notre plaisir, et souvent pour celui des touristes qui ne s’attendaient pas à cela en venant se promener dans la région. Et elle ôte son minuscule deux pièces pour dormir. Mais n’essayez pas de retenir une place sur le prochain avion qui part pour le Congo : elle évolue tellement vite d’une liane à l’autre que vous auriez du mal à la retrouver !
CLAUDE SOULARD
JUNGLA la vierge africaine - Couvertures des numéros publiés chez Elvifrance
